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Marcos López

M. Lopez / Photographie Pablo Corral Vega

Marcos López est né en 1958 à Santa Fé, Argentine.

http://www.marcoslopez.com/

Depuis mes débuts en photographie, mon travail s’est centré sur le portrait noir et blanc, Rollei deux objectifs, longues poses, climats provinciaux et compositions classiques. Une grande partie de ce travail se trouve réuni dans le livre : »Fotografías-Marcos López, Ed.La Azotea, publié à Buenos Aires, voici deux ou trois ans. Après la sortie du livre, j’ai ressenti le besoin de passer à la couleur. Je pensais ingénument que cela me permettrait de combattre mon côté mélancolique, et de prendre la vie sous un angle moins dense.

Il est difficile d’exprimer pourquoi on aborde certains thèmes. C’est comme me demander, pourquoi j’aime photographier les femmes de chambre des hôtels dans lesquels je suis hébergé. En principe je m’intéresse au thème de La Patrie…

Cette série doit être prise comme une chronique subjective  de cette fin de siècle Ménémiste.

Je désire que l’on remarque dans l’image que je  suis un artiste dont le regard vient du Sud et du sous-développement.

Petits miroirs de couleurs et téléphones portables dans un pays de carton-pâte.

Il y a une phrase que j’aime repéter, un peu eméché après un barbecue entre amis: «  Revenons à l’art politique, compagnons ! » (J’ai étudié en partie, à l’Ecole de Cinéma de Cuba).

Tentons de trouver une couleur locale à cette terre d’immigrants qui a toujours regardé vers l’Europe !…Une couleur nouvelle, mais non moins authentique  que la terre cuite profonde de l’Amérique indienne ! Un autre toast !

Je vois plutôt l’Argentine de la même couleur délavée que la façade d’une discothèque de Patagonie.

Je n’utilise ni Photoshop, ni outil informatique. Cela m’intéresse de faire des « collages réels », retoucher à la main le blanc de l’oeil ,et retravailler les tirages avec de petites peintures.  À la prise de vue,  je place deux ou trois assistants avec des panneaux et des fumigènes derrière les personnages.

Enfin, l’éternelle quête de l’identité, dans un pays peuplé  de gens arrivés par bateau. Le tango, que nous portons en nous. Refléter le double discours de la modernité. Tout cela, j’essaye de faire en sorte que ce soit perceptible dans mes photos. Maintenant, je prends aussi des photos pour me distraire, exorciser la douleur d’une séparation.

Marcos López/Dimanche 25 août 1996.

(Traduit de l’espagnol)

http://losusosdelaimagen.com.ar/index.php

http://revistanuestramirada.org/galerias/marcoslopez

Exposition de Marcos Lopez  en France , aux rencontres photographiques d’Arles:

http://www.rencontres-arles.com/A09/C.aspx?VP3=CMS&ID=A09P1159


1 Réponse to “Marcos López”


  1. 26 janvier 2011 à 20:22

    Vous pouvez trouver un article sur l’exposition Tierra en transe de Marcos Lopez à la galerie Mor Charpentier, Paris sur http://blog.paris3e.fr/post/2011/01/26/Marcos-Lopez-Tierra-en-transe


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